À 19 ans, il reprend la boulangerie de son village et fait même bosser ses parents

A Signy-le-Petit, dans les Ardennes, la boulangerie locale a été reprise par Bryan Jonniaux, un jeune boulanger de 19 ans qui rêvait depuis l’enfance d’avoir son propre commerce.Devenir boulanger était un doux désir qu’il avait en tête depuis

l’école primaire. Après avoir suivi une formation de boulanger-pâtissier à l’université populaire de Charleville-Mézières, il a fait son apprentissage chez un boulanger de son village natal, Signy-le-Petit.Finalement, alors qu’il venait de fêter ses

19 ans, il a repris la boulangerie de Signy-le-Petit le 4 octobre 2019. Aujourd’hui, il commence tous les jours à deux heures du matin, six jours par semaine, et emploie cinq collaborateurs ses parents.Une décision de vie qui s’est imposée à lui

comme une évidence : « Je ne me voyais pas m’installer ailleurs. Ce n’était pas possible.Je suis né et j’ai grandi ici. J’aime la mentalité des habitants de Signy qui me connaissent tous. Après mes études, mon objectif était clairement d’avoir ma

propre boulangerie », confie-t-il à L’Ardennais.Mais rien n’a été facile pour lui, notamment lors du démarchage bancaire, malgré son titre de meilleur apprenti boulanger des Ardennes : «Je ne vous cache pas que la première banque que je suis

allé voir n’a pas vraiment été prise au sérieux. Ils se sont moqués de moi ! » explique-t-il dans un reportage sur TF1.Les parents ont dû l’accompagner dans ses démarches pour paraître plus crédibles auprès des banques. Maintenant, ils

travaillent pour lui.Sa mère travaille à la caisse,dans le magasin,tandis que son père est en cuisine :«J’avoue que je n’ai jamais imaginé travailler un jour pour mon fils, ce n’est pas donné à tout le monde. Il y en a beaucoup qui, à cet âge-là, préfèrent faire la fête », explique le père de Bryan.

Sa motivation première est « la satisfaction du client » et « le personnel qui se donne à fond pour faire tourner la boutique ». En plus de fournir en magasin, son équipe fournit également des tournées de pain dans plus de 30 villages voisins. Au total, il vendrait environ 700 baguettes par jour.