Un SDF parisien poursuit un magazine après avoir vu sa photo dedans et touche 40 000 €

Après la parution d’une photo de lui dans un magazine, dans le cadre d’un reportage sur les addictions au crack dans le métro. Un SDF a assigné en justice le magazine et a obtenu 40 000 euros de dédommagement.

C’est une décision sans précédent ! En 2018, un sans-abri parisien de 48 ans a obtenu gain de cause après avoir assigné Paris Match en justice, accusant l’hebdomadaire d’avoir publié une photo de lui, sans son autorisation, à l’occasion de la parution d’une enquête sur le crack.

En mai 2019, le SDF gagne face à Paris-Match. Il obtient 10 000 euros pour réparation du préjudice subi. Le magazine doit alors retirer la photo du site web ainsi que de l’application. Au bout de plusieurs semaines, la photo a disparu du site mais pas du site mobile.

Le SDF ne lâche pas l’affaire. Il aurait pu prétendre à la somme de 128 000 euros. Il obtient finalement 30 000 euros qui s’ajoutent à la première somme qu’il avait touchée.🙏🙏🙏

Pour le contraindre, une astreinte de 2000 euros par jour de retard est prononcée. Mais au bout de plusieurs semaines, la photo qui a disparu du site est toujours visible sur le site mobile. Théoriquement, le SDF pourrait prétendre à la somme de 128 000 euros…❤️❤️❤️

Ce sont finalement 30000 euros qui s’ajoutent en décembre dernier au magot du SDF qui fait mieux que Manuel Valls. L’ancien Premier ministre avait fait condamner le magazine à 8000 euros pour la publication en Une d’une photo le montrant avec sa nouvelle compagne, Susana Gallardo.

« C’est une décision exemplaire »
Dans son jugement, la première chambre civile du tribunal de Nanterre (Hauts-de-Seine) a rappelé que « chacun dispose, quelles que soient sa notoriété, sa fortune, ses fonctions présentes ou à venir, du droit au respect de sa vie privée et jouit sur son image d’un droit exclusif lui permettant de s’opposer à sa fixation […] sans autorisation préalable », note le Parisien.

Trente mille euros supplémentaires ont été versés. « C’est une décision exemplaire qui défend avec force le droit à l’image et à la vie privée de tous, y compris de ceux qui vivent dans la misère », se félicitent auprès du quotidien, Camille Auvergnas et Martin Vettes, les deux avocats du sans-abri.